Journée mondiale de la liberté de la presse de l’UNESCO / Conférence académique

Diciembre 22, 2023

Préserver la liberté de la presse dans un contexte d'insécurité journalistique : perspectives du monde universitaire

Appel à résumés

Date : 4 mai 2024

9h00 à 19h00 heure du Chili (événement hybride)

Inscription en ligne

 

Lieu :

· Matin : Facultad de Comunicaciones, Pontificia Universidad Católica de Chile.

Avda. Libertador Bernardo O’Higgins 340, Santiago, Chile (Métro : Universidad Católica)

· Après-midi : Casa Central, Universidad de Chile.

Avda. Libertador Bernardo O’Higgins 1058, Santiago, Chile (Métro : Universidad de Chile)

Organisateurs : Universidad de Chile, Pontificia Universidad Católica de Chile, OsloMet University, University of Liverpool, University of Sheffield.

Au cours de la dernière décennie, les journalistes et les organes d’information du monde entier ont été confrontés à une crise sans précédent et multidimensionnelle concernant leur définition et leur rôle dans la société. Outre des conditions de travail précaires, nous observons un paysage numérique complexe caractérisé par la prolifération de nouveaux acteurs, l’émergence de plateformes numériques et des réseaux sociaux, et l’importance des algorithmes, de la réalité virtuelle et des bots. En outre, les troubles de l’information tels que la désinformation, l’incivilité et le harcèlement numérique rendent le paysage de l’information encore plus difficile. Ces phénomènes complexes et globaux se produisent à une époque de profonde méfiance à l’égard de l’information et de critique généralisée des institutions, déclenchant l’hostilité à l’égard des journalistes dans de nombreux pays et contextes.

La pratique du journalisme a radicalement changé en raison des difficultés économiques aiguës, de l’espionnage, des guerres, du terrorisme, du crime organisé et des catastrophes naturelles, et ce d’autant plus en période de crises sociales et politiques. Les conditions politiques dans différents territoires imposent des restrictions à la liberté de la presse et à la liberté d’expression, sapant ainsi les médias

d’information. Ces conditions pèsent sur le journalisme et mettent en péril la santé et la vie de ceux qui le pratiquent. Dans certaines régions, en particulier dans le Sud global, l’exil des journalistes et des professionnels des médias a augmenté de façon exponentielle, sans que les organisations locales et internationales soient en mesure de résoudre ce problème et sans que l’on puisse espérer qu’il prenne fin avec l’avènement de gouvernements autoritaires.

Dans ce contexte, la réflexion sur le rôle du journalisme dans la délibération démocratique, l’action politique et la protection des droits humains se mêle aux discussions sur la sécurité des journalistes (sécurité physique et émotionnelle), sur la protection face aux pressions politiques, élitaires et économiques, et sur la sécurité dans les environnements numériques.

Par conséquent, dans le contexte de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2024 de l’UNESCO, nous organisons une conférence universitaire pour aborder ces questions à partir de diverses approches théoriques, épistémologiques et méthodologiques, et à travers des perspectives contextualisées, décolonisées et intersectionnelles. Conformément au thème général de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2024 de l’UNESCO, la conférence universitaire vise à faire écho aux préoccupations mondiales dans le contexte de la crise environnementale dans laquelle s’inscrivent les questions décrites ci-dessus. Ainsi, la conférence accueille des contributions académiques qui examinent la sécurité des journalistes et la liberté de la presse tout en promouvant la protection de l’environnement. De plus, la conférence vise à explorer le potentiel du journalisme à fournir des informations fiables et précises sur le changement climatique, les crises environnementales et leurs conséquences profondes.

Étant donné que la conférence est prévue pour 2024 en Amérique du Sud, nous lançons également des invitations pour des soumissions traitant des disparités Nord/Sud en ce qui concerne les défis et les contraintes de la liberté de la presse et de la liberté d’expression. C’est l’occasion d’aborder le fait que les multiples dimensions de la sécurité des journalistes dans le Sud global, en général, et en Amérique latine, en particulier, ont été traditionnellement omises, stéréotypées ou sous-représentées dans le débat académique mondial, en dépit de la trajectoire académique robuste dans la région.

La conférence vise à créer un environnement de travail plus sûr pour les journalistes et les professionnels des médias en partageant des données académiques sur la sécurité des journalistes, en forgeant des liens entre le monde universitaire, la société civile et les professionnels, ainsi qu’en mettant en relation des chercheurs du monde entier, ouvrant ainsi la voie à d’éventuelles collaborations. Cet effort de collaboration créera des opportunités de consensus en faveur de la promotion de la sécurité des journalistes.

L’Université du Chili et la Pontificia Universidad Católica du Chili, en tant qu’institutions hôtes de la conférence, favoriseront un forum intellectuel fondé sur un dialogue bilingue. Par conséquent, la conférence accueille des résumés et des propositions de tables rondes en espagnol et en anglais, dans le but de représenter la pluralité des voix que cette conversation requiert. Les propositions peuvent porter sur des questions telles que :

· Les risques et stratégies pour faire face à l’insécurité et aux conditions de travail précaires dans la pratique du journalisme.

· Les risques associés aux environnements numériques, à l’intelligence artificielle et à la désinformation.

· Les risques et défis spécifiques auxquels sont confrontés les minorités et les groupes marginalisés (femmes, dissidence sexuelle, populations autochtones, POC, etc.).

· Les défis de la formation au journalisme et l’avenir du journalisme.

· Les conséquences d’événements traumatisants sur la pratique du journalisme (couverture des catastrophes, des guerres et des crimes, des violations des droits humains, etc.)

· La sécurité et les défis du journalisme dans le contexte de la crise environnementale mondiale actuelle.

· Les crimes, migrations et exils des journalistes et des professionnels de l’information.

 

L’événement sera hybride et les participants pourront choisir d’y assister en personne ou en ligne.

 

CONDITIONS DE SOUMISSION

FORMAT PRIORITAIRE – PANELS : Les auteurs doivent soumettre des propositions ne dépassant pas 500 mots, décrivant le titre du panel, sa raison d’être et les présentations individuelles. Le panel doit comprendre 4 à 5 auteurs affiliés à des universités différentes, en indiquant les noms complets, les courriels, les affiliations et une biographie de 50 mots. En outre, chaque panel doit inclure des auteurs d’au moins deux pays différents. Dans le cas de panels soumis par des universitaires chiliens, les propositions doivent inclure au moins un auteur d’une université régionale. Les panélistes doivent indiquer s’ils participeront à l’événement en personne ou en ligne.

FORMAT OPTIONNEL – PROPOSITIONS INDIVIDUELLES : Les auteurs sont tenus de soumettre un résumé de 250 mots maximum, donnant un aperçu détaillé du contenu de la présentation. Pour les propositions empiriques, il est essentiel d’inclure les objectifs/hypothèses/questions de recherche, la méthodologie et les principaux résultats. Pour les propositions théoriques, un résumé clair de la présentation (cadre, cas, discussion) est requis. Les auteurs doivent indiquer leur nom complet, leur courriel, leur affiliation et une biographie de 50 mots, en précisant s’ils assisteront à l’événement en personne ou en ligne.

DATE LIMITE DE SOUMISSION : lundi 22 janvier 2024 via ce LIEN.

Les auteurs des propositions sélectionnées seront informés par courriel avant le 31 janvier.